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métropole du grand paris - Page 14

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : LES MAIRES FER DE LANCE POUR DEFENDRE LES DEPARTEMENTS

     «On est si convaincu de la malfaisance de ce que on nous fait, que votre présence ce soir l’affirme !» a déclaré Patrick Devedjian président du département des Hauts de Seine à l’origine, avec ses 6 collégues franciliens, de cette réunion pour défendre  «ses départements qui doivent devenir le moteur de l’attractivité de l’Ile de France». Prés de 1500  élus (maires, conseillers régionax et départementaux), ceints de leur écharpe tricolore,  avec des représentants des forces vives avaient fait le déplacement dont certains vanvéens, Mercredi soir jusqu’à la Seine Musicale. Pas de grands discours éloquents et violents, mais des témoignages des acteurs de terrain départementaux, à travers deux tables rondes consacré à lasolidarité et aux investissements, même si  Gérard Larcher, président du Sénat, Dominique Bussereau président de Départements France étaient aux côtés des 7 présidents de départements ou leurs représentants.

    Ce sont surtout les maires qui ont portés le fer, beaucoup ayant signé l’appel des élus d’IDF pour une métropole ambitieuse, solidaire et démocratique avec les départements d’IDF  (plus de 500 représentants 7 millions d’habitants dont le maire de Vanveset la vice présidente du Conseil départementale) : «P.Devedjian expliquait que 9% de la dette publique est le fait des collectivités locales, et que de leur part dans l’investissement est de 75%. Si les collectivités locales n’ont plus la possibilité de le faire, c’est 53,6% de la commande publique qui disparaitrait » indiquait un président d’une association départementale de maires seine-et-marnais en insistant sur «la capacité des départements à aider les communes à investir alors que l’Etat nous a retiré 30% de dotations et de notre capacité d’autofinancement. Heureusement qu’il y a le département qui a créé un fonds d’équipement rural et mis en place des contrats avec les communes. C’est le maillon le plus juste de péréquation, de solidarité. Si c’est le cas (suppression des départements franciliens), ce sera la mort des départements, mais aussi des communes. Ce sera un acte irresponsable pour notre démocratie» a-t-il conclu. « Est-ce que c’est vraiment utile de supprimer des départements. Aucun autre échelon ne peut mieux répondre aux problèmes de notre quotidien » indiquait un président d’une interco des Yvelines

    Quatre exemples frappants ont été donnés. Tout d’abord sur la Seine Musicale qui est «l’exemple de ce peut faire un département. En même temps que la Philarmonie qui a coûté 3 fois plus cher et été livrée en retard, la Seine Musicale était livré dans les temps avec un respect stricte du coût des travaux» indiquait Patrick Devedjian. Ensuite l’U Arena : «Nous avons eu besoin du département à deux occasions : Pour nous aider à trouver le terrain (des Bouvets) parce qu’il créait une liaison entre la Défense et Nanterre. Pour convaincre les banques de nous aider, ce qu’il a fait notamment en décidant d’installer son siège dans les bâtiments de l’U Arena» a témoigné le Directeur général de l’U Arena en ajoutant que «le Racing 92 est une exception car il est le club d’un département et non d’une ville. C’est une force d’être attaché à un département!. Enfin,  la création d’une plateforme pour mener à bien le projet de 2 foyers de vie pour handicapés dont un pour les autistes qui n’aurait pas été possible sans la volonté des deux départements Yvelines/Hauts de Seine, et surtout le génopole créé voilà 20 ans qui a reçu l’appui et de la région, et du département de l’Essonne.

    «Le président de la République nous a dit tout le bien qu’il attendait de la Décentralisation à l’Elysée, pour les vœux, lundi soir. Mais si le gouvernement et l’administration l’écoutaient, ce serait mieux ! Ces départements marchent, et ils sont l’interlocuteur de tous les jours de ses habitants. Dans une France qui veut innover, il ne faut pas casser ce qui marche. Tous les départements se sentent solidaires. Si on commence à casser les départements en changeant la carte, ce sont tous les départements qui sont concernés» a conclu Dominique Bussereau président des départements de France. Comme l’exprimait Philippe Laurent, maire de Sceaux dans le Parisien : « On a tellement d’autres travaux plus prioritaires à mener pour les logements sociaux, les transports en commun…Ce serait dommage de tout foutre en l’air. Si on supprime les départements, on en a pour dix ans de merdier ! ».

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : BEAUCOUP D’ELUS PENCHENT POUR UNE METROPOLE REGION

    «Qui sera capable de faire à notre place, tout ce que nous réalisons, tout ce que nous investissons comme les Hauts de Seine» s’interrogent nos conseillers départementaux comme Isabelle Debré en citant, comme Patrick Devedjian,  la voirie (770 M€), les collèges (plus de 840 M€ de travaux), la rénovation urbaine (290 M€ en 15 ans), le soutien aux projets communaux, grâce aux contrats de développement passés avec les maires (264 M€ investis depuis 2011), deux équipements majeurs comme la Seine Musicale, l’U ARENA….Pourquoi remplacer une institution qui fonctionne bien par une nouvelle entité qui fonctionne mal  

    La plupart se prononce pour une métropole à l’échelle régionale avec des compétences stratégiques, avec une lisibilité internationale, avec une gouvernance élue au suffrage universel.  « Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est renforcer ce qui marche, et donc renforcer la décentralisation. Le rapprochement Yvelines/Hauts-de-Seine qui est opérationnel depuis 2 ans, va dans ce sens. Certains de nos services (comme la voirie) ont déjà fusionné, et nous réalisons de nombreux groupements de commandes, pour des économies d’échelle importantes.  Nous apportons la preuve qu’on peut faire des réformes simples, audacieuses, connectées avec le réel, sans avoir besoin d’inventer des usines à gaz comme les EPT, et sans faire dépenser un centime de plus au contribuable» explique Patrick Devedjian

    Son collégue des Yvelines, Pierre Bédier a même donné son schéma : L’organisation d’une zone dense répartie en 4 entités à la fois départementales et intercommunales avec un panel de compétences fortes, complémentaires. Avec des communes libres de se regrouper dans un périmètre et pour des compétences librement consenties, et la possibilité de fusions volontaires de communes et de départements.

    En tous les cas, il va être beaucoup question du Grand Paris avec la grande réunion publique du 31 Janvier à la Seine Musicale des défenseurs des départements, et la grande conférence des territoires du Grand Paris le 14 Février

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : LES PATRONS DES DEPARTEMENTS MOBILISENT CONTRE LE SCENARIO MACRON

    Quelques éclaircissements pour expliquer pourquoi les présidents de 7 Départements franciliens et notamment les trois de la petite couronne se sont mobilisés, en lançant une campagne de communication avec des messages humoristiques : «Le Grand Paris n’aura-t-il de grand que le nom ?», «Quel Grand Paris pour une organisation réellement simplifiée ?», «Quel Grand Paris pour que les habitant aient toujours la parole ?». IIs ont lancé un appel aux élus et aux membres de la société civile. Ils organiseront un grand rassemblement à la Seine Musicale le 31 Janvier prochain. Et ils ont demandés audience au Président de la République ont demandé à être reçu par le président de la République

    Le scénario arrêté par le gouvernement lors d’une réunion interministérielle le 20 Décembre dernier, à partir du document de travail élaboré par Michel Cadot préfet de région au terme de plusieurs semaines de concertation qui en proposait plusieurs, est plutôt mi-figue, mi-raisin. Il propose de supprimer les 3 départements de la petite couronne, avec transfert de la plupart de leurs compétences (colléges, solidarité, minima sociaux…) aux EPT (Etablissement Public Territorial) comme GPSO  qui deviendraient comme Paris des collectivités à statut particulier, et  de transformer ceux de la grande couronne en districts dépendant directement des préfets, sorte de recentralisation déguisée. La MGP ne verrait pas son périmètre étendue, devenant une sorte de fédération des 12 territoires la composant, devenus des pôles de décisions plus autonomes, avec des missions de coordination et d’harmonisation des politiques menées au niveau de l’agglomération. Par contre la Région verrait ses attributions renforcées en matière de transports, de développement économique, son rôle de collectivité stratège réaffirmé, les documents régionaux de planification en matière de logement, de lutte contre la pollution et le réchauffement climatique devenant prescriptif, son rôle de locomotive du tourisme et de l’attractivité internationale, étant conforté.

    Finalement Macron a choisi d’arbitrer au sein de son gouvernement entre une solution à la lyonnaise et une solution à la parisienne, au sein de la Métropole en préservant les intérêts d’Hidalgo, Ollier et Pécresse, suscitant déceptions parmi les régionalistes et colères parmi les départementalistes. Malgré les demandes insistantes des premiers, il maintiendrait la MGP qui dispose d’un budget dérisoire (75 M€ pour un territoire de 7 Millions d’habitants à comparer aux 5,2 milliards de la Région pour 12 millions d’habitants) et serait maintenue dans un état d’infériorité.

    Quant aux seconds, les patrons des départements de la petite couronne, issus du redécoupage opéré par le général de Gaulle et Paul Delouvrier, ils vendront chèrement leur peau d’autant plus qu’ils représentent, à eux seuls, plus de 5 milliards de budget et regroupent 20 000 employés publics territoriaux. Ils se sont élevés contre ce «scénario ubuesque», nés des «obsessions centralisatrices de  la préfecture de police», avec leurs collègues de grande couronne, et sont décidés à mener bataille pour obtenir gain de cause  et défendre leur schéma : La Région-Métropole.

    Ainsi, il n’y aurait qu’une seule collectivité avec la disparition de la MGP et du Conseil Régional. Ils seraient remplacés par une assemblée d’élue au suffrage universel, et une assemblée des territoires. Valérie Pécresse, présidente de la Région soutient cette solution depuis le début, car c’est la seule possible si l’objectif est de construire une région attractive face à la compétition de métropoles mondiales, si la volonté des élus est de ne pas délaisser des territoires éloignées du centre de la métropole qui se sentent oubliés et délaissés